Amy Sillman
6 - UGH for 2023 (Words / Torsos), 2023−2024
Acrylique et plume sur papier,
Courtesy of the artist and Gladstone Gallery, New York
Le dessin fait tout autant partie de la pratique d'Amy Sillman que la peinture. Dans son travail, elle adopte souvent une approche sérielle. Sa dernière série de dessins s'intitule UGH for 2023 et se compose de deux parties : pour 196 dessins, elle a ajouté au titre le terme Torsos (corps) et pour 103 autres celui de Words (mots). Dans ces œuvres, l’on distingue des formes et des lettres : les corps et les mots sont réduits à des lignes et des formes abstraites et traités comme une séquence expérimentale. Pour cette série, l'artiste traite rapidement et intuitivement la peinture acrylique et l'encre sur papier.
Dans dessins, Sillman s'inspire des structures de différents systèmes d'écriture, comme les hiéroglyphes ou les signes calligraphiques, et les intègre dans ses propres formes, qu'elle transpose - comme dans sa peinture - en ayant recours à une gestuelle précise.
Une sélection des œuvres de la série UGH for 2023 est présentée sur le mur en tant que séquence. Elle est également traduite dans l'animation vidéo Spring : abstraction as ruin (2024), qui montre les quelque 300 motifs de UGH, mis en musique par Marina Rosenfeld, se transformant et se fondant les uns dans les autres. Des coups de pinceau isolés se métamorphosent en griffes, en gants de boxe, en clés à molette ou encore en membres déformés, avant de se retransformer à nouveau en formes abstraites.