Amy Sillman

Sillman documente souvent son processus de travail avec son iPhone. Pour Temporary Object, elle a trié chronologiquement tous les clichés instantanés d'une période donnée et en a tiré des diagrammes en noir et blanc. Elle les a ensuite imprimés sur des plaques d'aluminium et conçu le support de présentation.

Similaire à un procédé radiographique, la sérigraphie constitue pour Sillman une base lui permettant de représenter les couches cachées de la peinture. L'artiste voit la radiographie comme un moyen de déterminer ce qui ne va pas dans le corps lorsqu'il est malade. Elle transfère cette analogie sur son art, s'intéressant aux dysfonctionnements, au lieu de ne regarder que la couche supérieure, valable ou réussie, du tableau. Les plaques d'aluminium imprimées avec des encres UV apparaissent à la fois comme des impressions, des peintures, des dessins et comme des objets.

Pour son exposition individuelle de 2023 à Sao Paulo, Sillman s'inspire de l'essai de Ferreira Gullar Theory of the Non-Object, de 1959 ; pourtant, elle ne crée pas un « non-objet », mais un objet temporaire : Temporary Object.